La dissonance cognitive : pourquoi votre propre esprit peut être votre pire ennemi dans la réussite

La dissonance cognitive c'est quoi?


La dissonance cognitive est un concept qui a été développé dans les années 1950 par le psychologue américain Leon Festinger. Elle se réfère à une situation où une personne se retrouve face à des croyances, attitudes ou comportements qui sont en conflit les uns avec les autres, ce qui peut causer une certaine tension psychologique ou un malaise.


Elle se produit lorsque nous sommes confrontés à des informations ou des expériences qui sont en contradiction avec nos croyances, nos attitudes ou nos comportements. Par exemple, si une personne fume régulièrement, mais est consciente des dangers pour la santé liés au tabagisme, elle peut ressentir une dissonance cognitive. De même, si une personne croit fermement en l'égalité des sexes, mais maintient des attitudes sexistes ou adopte des comportements sexistes, elle peut également ressentir une dissonance cognitive.


La dissonance cognitive peut également se manifester de différentes façons, notamment par l'anxiété, la confusion, l'inconfort ou même la colère. Les personnes peuvent chercher à réduire la dissonance cognitive en modifiant leurs croyances, attitudes ou comportements pour les rendre plus cohérents. Cela peut se faire en adoptant des attitudes ou des comportements qui sont plus conformes à leurs croyances, en modifiant leurs croyances pour les rendre plus conformes à leurs attitudes ou en évitant de nouvelles informations qui pourraient causer de la dissonance cognitive.


La réduction de la dissonance cognitive peut également se faire par le biais de mécanismes de défense, tels que la rationalisation, la minimisation ou la négation des informations en conflit avec les croyances, attitudes ou comportements existants. Par exemple, une personne qui fume régulièrement peut rationaliser en disant qu'elle est capable d'arrêter à tout moment, ou minimiser les risques pour la santé en disant qu'elle connaît des personnes qui ont fumé toute leur vie et qui sont en bonne santé.


La dissonance cognitive est t'elle bonne ou mauvaise?  


La dissonance cognitive n'est ni bonne ni mauvaise en soi. Elle est simplement un phénomène psychologique qui peut survenir lorsque deux idées, opinions ou comportements sont en conflit et créent un état d'inconfort mental.


Dans certains cas, la dissonance cognitive peut être bénéfique car elle peut motiver les individus à modifier leur comportement ou leurs attitudes afin d'éliminer la tension mentale. Par exemple, si une personne qui fume régulièrement est confrontée à des informations sur les dangers du tabac, elle peut ressentir de la dissonance cognitive et être motivée à arrêter de fumer.


La réduction de la dissonance cognitive peut également avoir des conséquences négatives, notamment en limitant notre capacité à accepter de nouvelles informations ou en nous empêchant de remettre en question nos croyances, attitudes ou comportements. Pour cette raison, il est important de reconnaître la dissonance cognitive et de chercher à résoudre le conflit interne de manière constructive, plutôt que de simplement chercher à réduire la tension psychologique qu'elle engendre.


Cependant, elle peut aussi être nuisible si elle empêche les individus de reconnaître ou d'accepter des informations contraires à leurs croyances ou opinions, et si elle les pousse à justifier ou rationaliser des comportements négatifs ou inadaptés. Dans ce cas, la dissonance cognitive peut contribuer à renforcer des stéréotypes, des préjugés ou des comportements préjudiciables pour soi-même ou pour les autres.


Voici des exemples variés de dissonance cognitive sur la réussite en général 

  1. Une personne qui se considère comme intelligente et compétente, mais qui n'a jamais réussi à obtenir un emploi dans le domaine qu'elle souhaite. Elle peut être confrontée à une dissonance cognitive entre son image de soi et sa réalité professionnelle, ce qui peut la pousser à rationaliser son échec ou à modifier ses ambitions professionnelles.
  2. Un étudiant qui a travaillé dur pour réussir un examen, mais qui ne l'a pas obtenu malgré ses efforts. Il peut ressentir de la dissonance cognitive entre ses actions et ses résultats, ce qui peut le pousser à remettre en question ses méthodes d'étude ou ses capacités intellectuelles.
  3. Un athlète qui s'entraîne dur pour améliorer ses performances, mais qui ne parvient pas à atteindre ses objectifs. Il peut ressentir de la dissonance cognitive entre son engagement envers son sport et ses résultats, ce qui peut le pousser à justifier ses échecs ou à chercher des excuses pour expliquer son manque de succès.
  4. Une personne qui veut perdre du poids mais qui a du mal à suivre un régime strict. Elle peut ressentir de la dissonance cognitive entre son désir de perdre du poids et ses habitudes alimentaires actuelles, ce qui peut la pousser à rationaliser ses choix alimentaires ou à trouver des excuses pour ne pas suivre son régime.
  5. Un entrepreneur qui a lancé une entreprise, mais qui éprouve des difficultés à générer des revenus. Il peut ressentir de la dissonance cognitive entre ses ambitions professionnelles et la réalité de son entreprise, ce qui peut le pousser à justifier ses choix de marché ou à modifier sa stratégie commerciale.
  6. Un musicien qui veut devenir célèbre, mais qui n'a pas encore réussi à percer dans l'industrie musicale. Il peut ressentir de la dissonance cognitive entre sa passion pour la musique et sa situation professionnelle actuelle, ce qui peut le pousser à rationaliser ses échecs ou à chercher des excuses pour expliquer son manque de succès.
Quelques exemples de dissonances cognitives

Voici quelques exemples de dissonance cognitive vis-à-vis de l'argent :


  1. Une personne qui a une aversion pour les dépenses et les dettes, mais qui dépense de l'argent impulsivement sur des articles qu'elle n'a pas besoin.
  2. Une personne qui travaille dur pour économiser de l'argent, mais qui est réticente à investir cet argent car elle a peur de perdre de l'argent.
  3. Une personne qui se considère comme altruiste et qui veut aider les autres, mais qui éprouve de la culpabilité lorsqu'elle donne de l'argent à des sans-abris ou à des associations caritatives.
  4. Une personne qui veut économiser de l'argent pour un achat important, mais qui dépense régulièrement son argent pour des choses superflues.
  5. Une personne qui estime que l'argent ne fait pas le bonheur, mais qui travaille excessivement pour gagner plus d'argent, au détriment de ses relations sociales et de son bien-être mental.
  6. Une personne qui estime que les riches ne sont pas forcément heureux, mais qui envie les personnes plus riches qu'elle et veut atteindre le même niveau de richesse.
  7. Une personne qui estime que l'argent ne doit pas dicter sa vie, mais qui accorde une grande importance à son statut social et à sa capacité à acheter des biens de luxe.
  8. Une personne qui a une forte valeur pour l'indépendance financière, mais qui est coincée dans un travail qu'elle n'aime pas, uniquement pour maintenir son niveau de vie.

Voici quelques exemples de dissonance cognitive vis-à-vis de la réussite sociale :



  1. Une personne qui a grandi dans un milieu modeste et qui réussit à obtenir un emploi bien rémunéré peut ressentir de la dissonance cognitive entre son ancienne condition et sa nouvelle situation sociale. Elle peut se sentir mal à l'aise avec ses nouvelles habitudes de consommation ou ses nouvelles relations sociales, ce qui peut la pousser à minimiser son succès ou à adopter un comportement modeste pour ne pas choquer son entourage d'origine.
  2. Un jeune diplômé qui obtient un poste prestigieux dans une grande entreprise peut ressentir de la dissonance cognitive entre ses attentes de réussite et la réalité du monde professionnel. Il peut être confronté à des difficultés relationnelles ou à des exigences de travail stressantes, ce qui peut le pousser à remettre en question ses choix professionnels ou à chercher des excuses pour expliquer ses difficultés.
  3. Une personne qui réussit socialement grâce à une activité ou un comportement qu'elle considère comme peu valorisant peut ressentir de la dissonance cognitive entre son succès et son image de soi. Elle peut se sentir mal à l'aise avec l'idée d'avoir réussi grâce à des qualités qu'elle juge peu enviables, ce qui peut la pousser à minimiser son succès ou à chercher des excuses pour expliquer sa réussite.
  4. Un enfant d'immigrés qui réussit socialement dans une société où sa culture d'origine est minoritaire peut ressentir de la dissonance cognitive entre son identité culturelle et son succès social. Il peut être confronté à des jugements de valeur ou à des préjugés qui mettent en doute sa légitimité à réussir, ce qui peut le pousser à renier son identité culturelle ou à adopter des comportements qui le rapprochent de la norme sociale majoritaire.
  5. Une personne qui réussit socialement grâce à des privilèges ou des avantages qu'elle considère comme injustes peut ressentir de la dissonance cognitive entre son succès et sa conscience morale. Elle peut se sentir mal à l'aise avec l'idée d'avoir bénéficié d'avantages qu'elle n'a pas mérités, ce qui peut la pousser à minimiser son succès ou à chercher des moyens de compenser son privilège.

Voici quelques exemples de dissonance cognitive vis-à-vis de la jalousie :


  1. Une personne qui est jalouse de la réussite de ses amis, mais qui prétend être heureuse pour eux.
  2. Une personne qui est jalouse de la relation amoureuse de son ami, mais qui prétend être heureuse pour lui.
  3. Une personne qui est jalouse de la richesse ou du succès professionnel de son conjoint, mais qui prétend l'encourager dans ses projets.
  4. Une personne qui est jalouse de la popularité de son collègue, mais qui prétend ne pas s'en soucier.
  5. Une personne qui est jalouse de la beauté physique de son ami, mais qui prétend ne pas accorder d'importance à l'apparence.
  6. Une personne qui est jalouse de l'attention que ses parents accordent à ses frères et sœurs, mais qui prétend ne pas en être affectée.
  7. Une personne qui est jalouse de la relation de son conjoint avec son ex-partenaire, mais qui prétend être confiante dans sa propre relation.
  8. Une personne qui est jalouse de l'opportunité professionnelle de son ami, mais qui prétend être contente de sa propre situation professionnelle.

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